Chaque année Montchardon propose deux périodes de stages, au printemps et en automne, consacrées à l’Entraînement de l’esprit, Lojong en tibétain. À chaque fois cela nous donne l’occasion d’entrainer collectivement notre pratique de Lojong, d’explorer à nouveau le contenu des instructions et de voir comment nous pouvons les intégrer dans notre vie. Ensemble, engagé dans le travail proposé, nous profitons de la compréhension de chacun pour découvrir l’infinie richesse de la pratique profonde à laquelle nous invite les 7 points de l’entrainement de l’esprit.
Durant ce stage, animé dans l’esprit d’un atelier, chacun trouve l’occasion au cours des sessions, alternant entre des moments de méditation, d’exercice, de partage et de réflexion, de se familiariser avec le grand thème sous-jacents de l’entrainement de l’esprit : le développement de l’amour et la compassion. S’appuyant sur les principes de l’égalité avec autrui et de l’échange avec autrui tel qu’en parle Śāntideva dans la Marche vers l’Eveil, nous apprenons ensemble à comprendre ces principes et à nous en inspirer pour nous nous engager dans l’entrainement de l’esprit et la mise en oeuvre de l’amour et de la compassion.

Du vendredi 12 au soir au dimanche 14 avril, première partie

La première du stage nous permet de prendre contact avec la démarche particulière de l’entrainement de l’esprit qui nous invite à voir les choses et le monde sous un autre angle. Si l’on a déjà participé à ce stage, c’est l’occasion de mettre à jour notre pratique et de l’approfondir. Et si c’est notre première participation, cela nous permet d’intégrer les principes fondamentaux de cette pratique et la démarche intérieure qu’elle propose.
Les instructions étudiées et pratiquées s’appuient sur le commentaire de l’Entrainement de l’esprit composé par Jamgoeun Kongtrul. Nous prenons aussi le temps de mettre en place les bases de la pratique méditative associée à l’Entraînement de l’esprit : la pratique de Tonglèn qui repose sur le principe de l’échange avec autrui.
Il est possible d’assister uniquement au week-end sans poursuivre avec la deuxième partie du stage.
Le stage débute vendredi soir à 20h45 par une séance d’introduction.

Du lundi 15 au vendredi 19 avril, deuxième partie

La deuxième partie du stage nous permet de mieux intégrer encore certains des 59 aphorismes ou instructions de Lojong, l’Entraînement de l’esprit, qui composent le texte racine sous la forme de courtes phrases.
Nous avons aussi l’occasion de prendre plus de temps pour la pratique méditative associée à l’Entraînement de l’esprit : la pratique de Tonglèn. Des moments de restitution sont aussi proposés pour nous aider à clarifier et enrichir notre pratique.
Il est possible d’assister uniquement à cette deuxième partie, mais si l’on n’a jamais pris contact avec la pratique de Lojong, il est conseillé de suivre tout d’abord la première partie du stage.

Quelques mots sur l’Entraînement de l’esprit, Lojong et Tonglèn

D’une manière claire et limpide, le Bouddha indique que pour atteindre l’Éveil — donc se débarrasser de toute trace d’ignorance et par là même de toute souffrance — un seul chemin s’offre à nous : celui de l’amour et de la sagesse.
Pour cultiver ces deux alliés indissociables, il existe de nombreux moyens au sein de la tradition bouddhiste, mais un de ceux-ci en représente la panacée. Il s’agit de Tonglèn, la pratique du don et de la prise en charge qui elle-même repose sur Lojong, l’Entraînement de l’esprit.
La mise en œuvre de cette pratique de Tonglèn prend la forme d’une méditation silencieuse au cours de laquelle chaque phase de la respiration est associée tout d’abord au don fait à tous les êtres de tout ce qui est bon en nous, et ensuite, à la prise en charge de tout ce qui est douloureux et qui les touche.
La pratique de Lojong, l’Entraînement de l’esprit, sous la forme que nous connaissons a été formalisée par Tchekawa Yeshé Dorjé au 12e siècle et n’a pas cessé depuis d’être commentée et mise en oeuvre par des générations de pratiquants jusqu’à nos jours. Au cours de ce stage, le commentaire de référence est celui de Jamgoeun Kongtrul.